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[ELLE] Norah Jones nous envoûte avec son album "Day Breaks"

Norah Jones nous envoûte avec son album "Day Breaks"

Timbre velouté, piano rétro, chansons suaves : c’est le grand retour aux sources de la superstar de la pop jazz. Avec un album enchanteur illuminé par le saxophoniste Wayne Shorter.

D’elle, le patron du légendaire label Blue Note, Bruce Lundvall, décédé en 2015, disait qu’elle était une « artiste géniale ». Comme pour rendre hommage à celui qui l’a découverte alors qu’elle était serveuse, Norah Jones, 37 ans, mère de deux petits garçons, revient avec son nouvel album, le sixième en solo, à ses premières amours. À la recherche de la note bleue, elle a convié à la fête le vétéran du saxo Wayne Shorter, l’organiste Dr. Lonnie Smith et le batteur Brian Blade, composé neuf chansons, enregistré trois reprises de Neil Young, Duke Ellington, Horace Silver.

Et remis le piano, qu’elle avait délaissé au profit de la guitare pour des albums teintés de folk, de country et de blues, au centre de son univers. « Je l’ai transporté dans ma cuisine, en me disant que ça m’obligerait à jouer, explique-t-elle. Résultat, il est rapidement devenu le meuble où l’on entasse la monnaie, les factures en attente et tout un fourbi. » Le sourire de la chanteuse est radieux, mais le ton, hésitant. Geetali Norah Jones-Shankar, fille du « dieu » indien du sitar Ravi Shankar, disparu en 2012, n’a jamais apprécié la promo.


Une ambition revue à la baisse

La faute au succès phénoménal, en 2002, de son premier album vendu à 27 millions d’exemplaires. Et à l’angoisse suscitée par cette célébrité express, au point que la chanteuse débutante, née à New York et ayant grandi au Texas, avait appelé un jour Bruce Lundvall pour qu’il tente d’arrêter les ventes. « C’était fou et stressant. Soudain, tout le monde te connaît, commente ta musique. Et puis arrivent les haters et là, tu te dis : c’est ça la gloire dont tout le monde rêve ? » Depuis ces débuts fracassants, la carrière de Norah Jones, à son grand soulagement, est revenue à la normale.

Albums salués par la critique, collaborations avec sa demi-sœur Anoushka Shankar ou le chanteur de Green Day... et vie privée verrouillée par ses soins. Lasse des questions des journalistes sur un père absent, la star aux neuf Grammy Awards n’a jamais révélé le prénom de ses enfants, ni l’identité de son compagnon musicien. Elle est désormais « moins ambitieuse qu’avant de devenir célèbre ». Et ne rêve plus que d’amour, de musique et de piano jazz dans sa cuisine.

« Day Breaks » (Blue Note/Universal Jazz), sortie le 7 octobre. Norah Jones sera en 
concert le 15 novembre à la Salle Pleyel, Paris-8e, et le 21 novembre à l’Olympia, Paris-9e.

Cet article a été publié dans le magazine ELLE du vendredi 30 septembre.

source: http://www.elle.fr/Loisirs/Musique/Dossiers/Norah-Jones-nous-envoute-avec-son-album-Day-Breaks-3311569#